Encore une femme tuée parce qu’un “homme” n’a pas su gérer ses émotions.
Chaque fois, on se dit que ça suffit. Et pourtant, ces histoires de violence envers les femmes – ou d’autres personnes vulnérables – continuent de se multiplier. C’est une réalité brutale, difficile à accepter. Peut-on vraiment y changer quelque chose? Existe-t-il des solutions?
Assumer notre rôle : éduquer par l’exemple
Qu’on soit homme ou femme, jeune ou moins jeune, la colère et la tristesse peuvent nous désarmer. Ces émotions nous poussent parfois à réagir impulsivement. Il arrive qu’on souffre au point de vouloir faire souffrir l’autre – celle ou celui qu’on rend responsable de notre douleur. C’est là que naît la violence, qu’elle soit physique ou psychologique.
En tant que parents – et particulièrement en tant que pères – nous avons un rôle à jouer. Nous devons montrer à nos enfants qu’il est possible de vivre et d’exprimer ses émotions sans recourir à la violence. Cela passe par l’exemple : en cultivant le respect, l’empathie, et l’égalité dès l’enfance.
Valoriser la santé mentale
Parler de santé mentale, c’est déjà poser un geste concret. Trop de personnes vivent en détresse sans se sentir légitimes d’aller chercher de l’aide. Il est urgent de normaliser ces démarches, de valoriser la prise en charge psychologique et d’en finir avec les tabous.
Mettre de l’avant le bien-être mental permet de briser l’isolement, d’offrir du soutien aux victimes, et de prévenir les gestes irréparables. Reconnaître les signes de détresse – chez soi comme chez les autres – est un acte de vigilance. En faisant de la santé mentale une priorité collective, on pose les bases d’une société plus juste, plus humaine.
Passer à l’action : dénoncer et prévenir
Trop souvent, nous restons silencieux face à l’injustice. Mais il est temps de briser ce silence complice. Nous devons dénoncer les comportements violents ou abusifs lorsque nous en sommes témoins, que ce soit dans notre entourage familial, professionnel ou social. Nous devons également agir concrètement pour prévenir ces situations, en soutenant les victimes et en remettant en question les normes sociales toxiques qui justifient la violence.
À ce sujet, un reportage super intéressant de Radio-Canada (Qu’est-ce que le contrôle coercitif, cette clé pour prévenir des féminicides?) met en lumière un aspect encore trop méconnu de la violence conjugale : le contrôle coercitif. Ce type de comportement, souvent invisible à première vue, constitue pourtant l’un des meilleurs prédicteurs de féminicide. Comprendre ces signaux d’alerte et reconnaître la dynamique de domination est essentiel pour intervenir avant que l’irréparable ne se produise.
Garder espoir : chaque geste compte
Oui, la situation est grave. Mais l’espoir est un moteur d’action. Chaque geste, aussi modeste soit-il, peut faire une différence. En tant qu’hommes, en tant que pères, nous avons la responsabilité – et le pouvoir – de bâtir un monde où la violence envers les femmes n’a plus sa place.
Ne restons pas passifs. Éduquons nos enfants. Dénonçons les comportements inacceptables. Travaillons ensemble à construire un avenir fondé sur le respect, la sécurité et la dignité pour toutes et tous.
L’heure d’agir, c’est maintenant.